mis en ligne par David Mondo.
Rotterdam est resté le plus grand port du monde jusqu'en 2003, aujourd'hui dépassé par Singapour et Shangai. Mais il reste le plus grand port marchand d'europe, avec ses 40 km d'infrastructures portuaires du centre-ville à la mer. La ville est bordée par la Nieuwe Maas, la Nouvelle Meuse, une conjunction de la Meuse et le Rhin. On considère que Rotterdam se compose de 100 km² d'eau, 100 km² de port, et 100 km² de ville.
Le developpement de Rotterdam est du au fait que le port était gratuit, contrairement aux ports voisins. Aujourd'hui, on compte 100 cargots par jour.
Longtemps laissé au main des privés, les logements aloués aux ouvriers du port étaient totalement insalubres. Les maisons sont dites en "alcoves", et malgré leur taille réduite accueillaient des familles nombreuses. Le plus souvent il n'y avait pas d'eau courante.
Le sud de Rotterdam notamment, au delà du bras de mer, est l'endroit pauvre de la ville, ou s'entassent les bidons-villes accueillant les ouvriers du port. Le Nord est reservé aux riches. Cette rivière fait office de limite naturelle sociale.
En 1901 on se pose enfin le problème de la santé publique, et on vote une loi complète sur le logement social. Cette loi est unique de part son aspect complet : permi de construire, création d'organisme type HLM, subventions, reflexion sur des plans d'extensions...
Durant la 1ère guerre mondiale, les Pays-Bas sont neutre, et se retrouvent donc terre de refuge pour de nombreux étrangers. De nombreux logements d'urgences sont donc construits.
Rotterdam fait parti des villes qui ont été entièrement bombardées durant la guerre, au cours du moi de Mai 1940. Les allemands ont stratégiquement bombardé cette ville car c'est un noeud économique important.
La reconstruction est de type moderne, comme le montre l'implantation du premier centre piétonnnier d'Europe. Mais la préférence est donnée aux fonctions commerciales du port, sans se soucier vraiment des logements sociaux et de la pertinence de l'urbanisme. Le centre-ville est devenue une succession d'immeubles de bureaux.
Les logements celà dit ont enfin des douches et des WC, et se dotent de grandes ouvertures.
Dans les années 70, les campagnes de destruction-reconstruction sont remises en causes par les habitants eux-mêmes, malgré l'insalubrité des logements. Les étudiants se lient aux habitants lors de manifestations. En 1974, le parti socialiste gagne les elections, et ouvre la discussion avec les habitants. Les interventions deviennent très locales, au sein de chaque quartier, ce qui pose le souci de la cohérence générale, même si les habitants sont satisfaits.
Aujourd'hui, on commence à avoir une réelle conscience urbanistique, sociologique, et touristique. On rase environ 70 000 lgts/an. Le sud de Rotterdam est enfin reconsidéré, on fait construire un nouvel accès (un pont), on réhabilite des constructions du siècle derniers, on y implante des tours de bureaux et de logements, et on reconçoit des quartiers entiers de logements, en intercalant réhabilitations et constructions neuves, tout en ayant pour objectif de diversifier les typologies.